200 kilomètres

Un cap


Quatre mois plus tard et 200km plus loin, j'ai l'impression d'avoir franchi un cap. La douloureuse expérience du sevrage tabagique est derrière moi et s'ouvre à moi une vie d'abstinent. Malgré ce terme et le fait que je sache que je ne redeviendrais jamais un non fumeur, la cigarette a pratiquement disparu de mes pensées et cela me parait naturel. Étrangement, je pensais devoir lutter bien plus longtemps contre les effets indésirables du manque, mais à ma grande surprise, après si peu de temps je me sens déjà libre.



Je ne dis pas que je suis guéri, loin de là. Les épreuves sont encores nombreuses et le recul trop court pour affirmer cela. Et certains doutes me troublent toujours.
Comme celui sur la cigarette "plaisir". J'essaie tant bien que mal de me persuader que l'on ne peut éprouver de plaisir en fumant une cigarette, qui a par ailleurs si mauvais gout. Mais en plongeant dans mes souvenirs, je me souviens avoir éprouvé du plaisir en fumant lors de différentes situations. Je n'arrive donc pas à comprendre si ce plaisir venait de la fumée ou si ce n'est que mon cerveau qui, dans une situations qui me donnait déjà du plaisir, l'associait automatiquement à la cigarette. J'ai décider de faire un travail sur moi pour comprendre ces situations à risques, car pour exemple comme pour beaucoup d'entre vous, un bon repas ou un apéro me donnent souvent des envies. Ce sont les dernières situations qui pourraient me faire craquer




J'ai l'impression que l'arrêt tabagique est comme un traitement aux antibiotiques ou une vaccination. Il ne faut surtout pas stopper les efforts trop tôt en pensant qu'on est guéri et faire une piqure de rappel régulièrement

2 commentaires:

esmerine a dit…

Coucou,
J'arrive un peu tard pour te souhaiter mes félicitations...
Je comprend ce que tu ressens lorsque tu parles de cigarette plaisir. Je suis passée et passe encore parfois par les mêmes interrogations... des années après.
Courage ! Tes efforts seront récompensés ;)

Unknown a dit…

Merci pour ton message. Dans 8 jours ça fera 7 mois que j'ai arrêté.

J'ai également changé de métier depuis et je cotois désormais parfois des gens qui sont tombés malade à cause de la cigarette. L'infarctus à 50 ans, le cancer du poumon après 15 ans de sevrage, ... Autant de choses qui me confortent dans mon arrêt et autant de choses qui me font peur.

Comment comptez-vous arrêter?